- Suigintô, sa va bientôt être à toi !
- Oui, je sais, je sais !
- T'a pas un peu le trac ?
- Pas du tout, j'ai l'habitude !
Après que l'animateur de la soirée est annoncé son nom, un tonnerre d'applaudissements retentit et Suigintô avança sur la scène, toujours applaudit par les gens qui étaient venu la uniquement pour l'entendre chanter. Sa voix était tout simplement merveilleuse, capable de faire stopper sur place n'importe quel humain. En plus, son physique était tout aussi ravageur. Il fallait dire qu'elle avait été bénie des Dieux ... oui, cela ne pouvait être que cela. La jeune femme jeta un regard sur l'assemblée, dont les applaudissements c'étaient tus. Ils voulaient tous entendre la grande Suigintô chanter. La musique retentit, d'abord doucement, puis le son augmenta. La chanteuse commença :
- Avec ton collier de roses, mordant ta chaîne d'argent
Un autre mourra ce soir, tu es si odieux
Agenouilles-toi et lèches les gouttes amères de l'amour
Un dressage bleu destiné aux anges
A l'intérieur d'une boîte portant mon nom, mon coeur bat toujours
Mes ailes déchirées revivent à la lueur de la lune et deviennent trempées
Bien plus que les ténèbres, je crains la solitude
Au pied de la croix, cédons à la preuve de notre union
Arrachant tes menottes de roses, tes poignets blancs l'un sur l'autre
C'est le miracle de notre étreinte, je t'aime tant
Agenouilles-toi et offre-moi les douloureux mots de l'amour
Une arabesque rouge aux bandages trempés
Bien que ce soit un pêché, dis-moi que tu m'aimes et donne-moi ce baiser interdit
Le monde est un château, et Dieu qui en ouvre les portes
Ainsi je te guiderai, et si tu continues d'emplir mes yeux
Plus doucement que n'importe qui
Prononce mon nom et tu sauras ce que l'éternité signifie
Lie ces anneaux de roses et serre ce ruban de cuir
C'est un bal ayant lieux dans la Salle des Miroirs, tout y est exaspérant
Egares-toi et sois illuminé par l'histoire de cet amour tournant
Un mariage noir décoré de larmes
Je hais les mensonges alors dis-moi que tu m'aimes et embrasses-moi chastement
Avec ton collier de roses, mordant ta chaîne d'argent
Un autre mourra ce soir, tu es si odieux
Agenouilles-toi et lèches les gouttes amères de l'amour
Un dressage bleu destiné aux anges
Arrachant tes menottes de roses, tes poignets blancs l'un sur l'autre
C'est le miracle de notre étreinte, je t'aime tant
Agenouilles-toi et offre-moi les douloureux mots de l'amour
Une arabesque rouge aux bandages trempés
Dis que tu m'aimes du fond du coeur et embrasses-moi
Dès qu'elle eut fini cette chanson, les applaudissements retentirent. Un tonerre d'applaudissement, si forts qu'ils auraient pu couvrir le bruit d'hyppopotame chargeant sur la ville. La voix de Suigintô avait à nouveau conquérit le coeur de tout le monde. Oui, c'était sa voix, plus que la chanson, que les gens aimaient. Et ce pouvoir d'attraction, Suigintô était le seul à le posséder.
- C'était bien, très joli Suigintô !
La jeune femme porta une main à sa tête. De nouveau, la voix malsaine qui habitait son esprit depuis ce fameux soir, alors qu'elle avait 6 ans, et qui s'appellait Maï retentissait. N'allait-elle jamais la lâcher ? Non sans doute ! Pourtant, en ce moment même, il le fallait. Suigintô allait devoir chanter une nouvelle chanson, et elle ne le pourrait pas si Maï ne se taisait pas.
- Oui vraiment tu as une voix superbe !
- Chut ! Nan je t'en supplie Maï, taits-toi !
- Pourquoi ferais-je sa ?
- S'il te plait !
- Pff t'es franchement pas marrante !
Sur cette phrase, Maï se tut enfin. Suigintô se lâcha la tête et remercia son public chaleureusement, qui commençait à se demander ce que faisait leur chanteuse. La musique de la seconde chanson commença, et elle chanta, ouvertement. Dès qu'elle se trouvait sur une scène, elle était heureuse et oubliait tout le reste. Sauf Maï bien sur, qui ne cessait de lui rappeller sa présence.
- Ne prononce pas encore les mots de cette incantation,
Car l’amour est léger comme une plume.
Murmure les moi d’une voix plus douce que celle de papa,
Si tu es résolu à m’emporter avec toi.
Comparé au rêve que j’ais fait sur un lit recouvert de millier de roses,
Ma vie est tellement plus resplendissante.
Comment faire pour que malgré les abominations qui errent dans ce monde,
Je puisse m’envoler sans être souillée ?
J’ais beau continuer à apprendre seule dans mon cocon,
Le ciel parsemé de cristal est encore trop loin.
Ne me touche pas encore, tes doigts tremblant ont l’hésitation des voleurs de fleur.
Tu peut m toucher jusqu’aux tréfonds de mon cœur,
Si tu crois pouvoir m’atteindre.
Mais ce n’est pas comme si je croyais au prince sur son cheval blanc…
Non loin de là, une jeune fille aux cheveux roses l'observait, applaudissant à s'en faire mal aux mains. Et à ces côtés, une autre fillette, qui lui ressemblait étrangement, était droite comme un I et écoutait les paroles avec attention.